Les studios "Papilu"

En 2012, pour Noël, j’ai reçu de ma compagne et de mes enfants, un caméscope et une petite somme d’argent pour une formation en vidéo. Je me suis rapidement passionné pour tout ce que ces outils pouvaient offrir. J’ai fait comme beaucoup de débutants : filmer un peu tout, en bougeant beaucoup, dans des « travelling » trop rapides et saccadés, j’ai monté de petits films au début peu rythmés et trop longs. Mais les conseils et techniques d’Amina ma formatrice, de mes potes de l’Association Zebra, le « savoir-faire » que j’ai acquis en faisant, défaisant, refaisant, me permettent aujourd’hui de construire de petits courts-métrages avec la seule prétention de faire plaisir à celles et ceux qui les regardent. Je « signe » mes réalisations « Studios PAPILU ».

E - motion

« E » comme « Electronique» et «MOTION » comme « Mouvement ». Par les courts-métrages des STUDIOS PAPILU, je cherche à communiquer une émotion par la restitution en images et en sons numériques des mouvements de vie des personnes qui me touchent et/ou que j’aime.

Grâce à ma caméra un peu partout à portée de main, je « croque » des moments de vie ; je les ajoute à ma mémoire numérique – beaucoup plus performante que la mienne en volume et en souci du détail !  Quand j’en ai envie ou quand l’occasion se présente, je monte un court-métrage : je choisis alors les séquences les plus expressives, je les déroule en cherchant à raconter une histoire et je tapisse le tout de musiques qui offrent aux images un décor sonore qui amplifie le plaisir des yeux. Dans tout ce processus de création, c’est ce que je préfère : chercher – parfois longtemps – quelle est la musique qui se marie le mieux avec l’image animée et qui rejoindra mes amis, spectateurs de mon court-métrage.

Un autre regard

Sur le tapis roulant de ma vie, j’aimerais m’arrêter, ne plus vieillir, mais, que je marche ou non, le tapis avance…

La vidéo me permet de « retenir » le temps dans mes petites capsules de souvenirs, d’y revenir. Je suis un collectionneur du temps qui passe, non pas dans la nostalgie, mais dans l’envie de croire que tout ce qui a été vécu m’a alimenté, comme il a nourri notre humanité et sa mémoire « cosmique ». Il y a tant de petits ou grands événements que j’avais cru sortis de ma mémoire, si je ne les avais retrouvés dans mes séquences vidéo.

J’ai appris à regarder : quand l’autre n’a pas besoin de tenir un rôle, qu’il est à l’aise, en bonne compagnie, il se « laisse » vivre et c’est dans cet état que je le filme ; au montage de mon court, lorsque je repasse en boucle l’une ou l’autre séquence pour en choisir un extrait à la seconde près, je vois et revois vivre l’autre, ses gestes, sa maladresse ou son aisance, sa touchante insouciance, l’intonation de sa voix, ses mimiques : je fais alors mieux connaissance avec l’autre, qui m’apparait ici comme vraiment lui-même.

Avoir souvent un appareil de photo ou une caméra avec soi peut être un piège : chacun de nous a vu ces cohortes de touristes qui regardent le site qu’ils visitent à travers leur objectif, au lieu de se laisser rejoindre par la beauté qui est devant et autour d’eux. Pourtant, ma caméra en bandoulière me rend attentif à l’émotion, à la beauté, à l’événement amusant qui peut survenir à tout moment et que je capterai pour l’offrir à d’autres.

Amateur

J’aime offrir : lorsque j’offre, je me sens exister, je tisse un lien avec d’autres.

Lorsque j’étais plus jeune, j’aurais aimé maîtriser un instrument pour être celui qui offre de la musique à celles et ceux qui sont là, lors d’une soirée familiale ou d’un anniversaire, dans le hall d’une gare, dans la salle de séjour d’un EMS. J’ai trouvé, par le court-métrage, l’instrument qui me permet de « jouer la musique » pour les autres.

Je suis et reste un amateur :  je dispose du matériel de base me permettant de filmer, d’éclairer, d’enregistrer, de monter et de projeter un court-métrage, j’ai acquis quelques connaissances sur le cadrage, l’usage de la lumière, la construction d’un scénario, mais je n’ai pas le goût ou la volonté pour me perfectionner sans cesse dans ces domaines :  avec mon instrument, je sais jouer quelques morceaux et mon plaisir, c’est de les offrir en amateur à mes amis.

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